Le Riz : l'ame du japon
C’est à la fois un sujet sacré, un enjeu de souveraineté et de fierté, un puissant symbole de défense du patrimoine. D’ailleurs, les Japonais ne sauraient manger d’autres grains de riz que ceux cultivés dans l’archipel, consommant chaque année quelque 8,7 millions de tonnes de riz made in Japan.
Pour ainsi dire, le riz est aux Nippons ce que le pain est pour nous et peut-être plus encore. Mais le Japon, au 9e rang mondial de la production, voit la superficie de ses rizières diminuer de 40%, sa productivité stagner et sa consommation nationale décliner. Si le Japon a toujours réussi à produire les quantités suffisantes à sa consommation1, il poursuit sa politique ultra protectionniste, taxant les riz étrangers de 500 %.
Mais il semble bien que cette situation soit sur le point de changer et que les 300 milliards de yens (2,3 milliards d’Euros) de subventions nationales offertes chaque année aux 2,9 millions d’agriculteurs nippons depuis 35 ans prendront fin en 2008.
Aujourd'hui, grâce à la vogue des sushi, de l art culinaire nippon et d’une alimentation saine et naturelle, de nouveaux marchés s'ouvrent à l'exportation pour le Japon. Depuis quelques temps, en Occident comme en Asie, le riz japonais opère un certain pouvoir d’attraction, comme s’il s’agissait d’une grande marque. Chaque dimanche, une émission de la chaîne TV Asahi lui est d’ailleurs entièrement dédiée.
Parmi les meilleures variétés de riz, rond, court et gluant - plus il colle, plus les Japonais sont heureux - et non pas long, le Japonica, le Koshihikari et l'Akita-komachi sont les plus consommés. Riz biologique, plus moelleux, au goût unique et inégalable, il reste le seul à pouvoir ravir le palais des natifs de l’empire du Soleil Levant, même s’il coûte 5 ou 6 fois le cours du prix mondial !
Par ailleurs, la consommation de riz sous forme de produits transformés y est la plus élevée au monde. En japonais, gohan signifie à la fois riz cuit et repas, utilisé sous de nombreuses formes : en simple bol de riz blanc, en garniture, pour les sushis, les oni giri (pyramides de riz enveloppée d’une algue séchée, agrémentées de poisson, de légumes ou de condiments, comme simple plat emporté en voyage ou en piquenique), les mochi (gâteau de riz), les sembei (crackers) et bien sûr, pour le saké (alcool de riz).
Dans la langue japonaise, les mots o-kome (grains de riz), o-sake et osembei sont assortis du préfixe de politesse o marquant le respect. Cet usage reflète le statut particulier, presque sacré, dont bénéficie le riz au Japon. Les croyances anciennes démontrent les pouvoirs mystiques du riz à travers de nombreux rites et fêtes traditionnelles (matsuri). Recelant des forces spirituelles et symbolisant la forme de l'âme, des boules de riz sont souvent déposées sur les autels et dans les sanctuaires comme offrandes aux dieux.
Avant la construction d'une maison, pour purifier un terrain et chasser les mauvais esprits, on éparpille quelques grains. Le riz occupe aussi une place particulière lors des cérémonies de mariage et de funérailles, symbolisant la renaissance. La paille de riz, empreinte d'un pouvoir spirituel, tressée sous forme de corde, est utilisée dans la décoration des sanctuaires et la fabrication d'ornements et d’accessoires rituels.
Mais pendant longtemps, le riz était considéré comme une denrée si précieuse que seule l'aristocratie, les riches marchands et les guerriers pouvaient en manger, tandis que le peuple consommait de l'orge ou du millet. Il faudra attendre le début du 20e siècle pour que le riz devienne la céréale de base de l'alimentation japonaise.
Considéré depuis toujours par les Japonais comme une source d'énergie vitale absolument unique le riz serait, selon les études scientifiques les plus récentes, un aliment presque parfait, avec un équilibre idéal entre protéines, lipides et glucides, riche en vitamines (en particulier B1), en minéraux, en fibres et en enzymes. Si les extraits de riz sont utilisés pour des produits cosmétiques depuis de nombreuses années, les chercheurs japonais étudient actuellement leur efficacité pour le traitement des ulcères gastriques.
Copryright : http://www.wasabi.fr/wasa7/riz.pdf
Pour ainsi dire, le riz est aux Nippons ce que le pain est pour nous et peut-être plus encore. Mais le Japon, au 9e rang mondial de la production, voit la superficie de ses rizières diminuer de 40%, sa productivité stagner et sa consommation nationale décliner. Si le Japon a toujours réussi à produire les quantités suffisantes à sa consommation1, il poursuit sa politique ultra protectionniste, taxant les riz étrangers de 500 %.
Mais il semble bien que cette situation soit sur le point de changer et que les 300 milliards de yens (2,3 milliards d’Euros) de subventions nationales offertes chaque année aux 2,9 millions d’agriculteurs nippons depuis 35 ans prendront fin en 2008.
Aujourd'hui, grâce à la vogue des sushi, de l art culinaire nippon et d’une alimentation saine et naturelle, de nouveaux marchés s'ouvrent à l'exportation pour le Japon. Depuis quelques temps, en Occident comme en Asie, le riz japonais opère un certain pouvoir d’attraction, comme s’il s’agissait d’une grande marque. Chaque dimanche, une émission de la chaîne TV Asahi lui est d’ailleurs entièrement dédiée.
Parmi les meilleures variétés de riz, rond, court et gluant - plus il colle, plus les Japonais sont heureux - et non pas long, le Japonica, le Koshihikari et l'Akita-komachi sont les plus consommés. Riz biologique, plus moelleux, au goût unique et inégalable, il reste le seul à pouvoir ravir le palais des natifs de l’empire du Soleil Levant, même s’il coûte 5 ou 6 fois le cours du prix mondial !
Par ailleurs, la consommation de riz sous forme de produits transformés y est la plus élevée au monde. En japonais, gohan signifie à la fois riz cuit et repas, utilisé sous de nombreuses formes : en simple bol de riz blanc, en garniture, pour les sushis, les oni giri (pyramides de riz enveloppée d’une algue séchée, agrémentées de poisson, de légumes ou de condiments, comme simple plat emporté en voyage ou en piquenique), les mochi (gâteau de riz), les sembei (crackers) et bien sûr, pour le saké (alcool de riz).
Dans la langue japonaise, les mots o-kome (grains de riz), o-sake et osembei sont assortis du préfixe de politesse o marquant le respect. Cet usage reflète le statut particulier, presque sacré, dont bénéficie le riz au Japon. Les croyances anciennes démontrent les pouvoirs mystiques du riz à travers de nombreux rites et fêtes traditionnelles (matsuri). Recelant des forces spirituelles et symbolisant la forme de l'âme, des boules de riz sont souvent déposées sur les autels et dans les sanctuaires comme offrandes aux dieux.
Avant la construction d'une maison, pour purifier un terrain et chasser les mauvais esprits, on éparpille quelques grains. Le riz occupe aussi une place particulière lors des cérémonies de mariage et de funérailles, symbolisant la renaissance. La paille de riz, empreinte d'un pouvoir spirituel, tressée sous forme de corde, est utilisée dans la décoration des sanctuaires et la fabrication d'ornements et d’accessoires rituels.
Mais pendant longtemps, le riz était considéré comme une denrée si précieuse que seule l'aristocratie, les riches marchands et les guerriers pouvaient en manger, tandis que le peuple consommait de l'orge ou du millet. Il faudra attendre le début du 20e siècle pour que le riz devienne la céréale de base de l'alimentation japonaise.
Considéré depuis toujours par les Japonais comme une source d'énergie vitale absolument unique le riz serait, selon les études scientifiques les plus récentes, un aliment presque parfait, avec un équilibre idéal entre protéines, lipides et glucides, riche en vitamines (en particulier B1), en minéraux, en fibres et en enzymes. Si les extraits de riz sont utilisés pour des produits cosmétiques depuis de nombreuses années, les chercheurs japonais étudient actuellement leur efficacité pour le traitement des ulcères gastriques.
Copryright : http://www.wasabi.fr/wasa7/riz.pdf